Le Centre de Formation judiciaire (CFJ), en collaboration avec la Direction générale de la Protection Judiciaire et Sociale (DGPJS), a démarré ce mardi un atelier de formation sur le thème : « La psychologie de l’enfant, de l’adolescent et des troubles du comportement : approche, écoute et psychologie appliquée ». L’atelier, qui se déroule du 6 au 7 mai, a pour objectif de doter les éducateurs spécialisés d’outils d’intervention pour une meilleure prise en charge des enfants et adolescents sujets à des troubles du comportement.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Monsieur Souleymane Teliko, Directeur général du CFJ, en présence de Madame Anna Pene, Directrice adjointe de la DGPJS. Dans son discours, Monsieur Teliko a souligné que : « Le système judiciaire est souvent confronté à des mineurs en conflit avec la loi ou en situation de danger. Ces enfants, à la fois fragiles et complexes, requièrent une attention particulière, à la hauteur de leur vulnérabilité ».

Il a insisté sur le rôle central des éducateurs spécialisés dans l’accompagnement des mineurs et dans la collaboration avec les juges en charge du traitement spécifique du contentieux y afférent.

Il a également rappelé que le Sénégal a déjà internalisé les dispositifs juridiques internationaux, ce qui facilite la compréhension ainsi que l’accompagnement psychologique, sociale et juridique de l’enfant et de l’adolescent.

En outre, il a rappelé que « le développement de l’enfant passe par des étapes critiques de construction de la personnalité, souvent accompagnées de troubles comportementaux », d’où la nécessité de doter les professionnels d’outils appropriés pour lire, comprendre et interpréter les signaux – y compris le silence – que peuvent exprimer les jeunes.

Pour Madame Anna Pene, Directrice adjointe de la DGPJS, « l’enfance et l’adolescence sont des périodes critiques du développement humain. Elles constituent des périodes durant lesquelles se façonnent et se consolident les fondations de la personnalité, de l’identité, de la stabilité émotionnelle et du rapport à l’autre ». C’est pourquoi elle juge important de « comprendre ces dynamiques développementales, qui représentent une nécessité pour toute personne intervenant dans la protection judiciaire ou éducative de la jeunesse ».

Par ailleurs, elle a souligné qu’ :« aujourd’hui plus que jamais, nous sommes confrontés à des jeunes en proie à des troubles complexes : anxiété, agressivité, retrait social, troubles de l’attention, comportements à risque… Des signes qui traduisent souvent une souffrance silencieuse, une quête de repères ou une absence de cadre sécurisant ».

À l’issue de ces deux jours de formation, le CFJ et la DGPJS comptent doter les éducateurs spécialisés et les travailleurs sociaux d’outils pertinents pour jouer pleinement leur rôle d’accompagnement bienveillant et efficace des enfants et adolescents en souffrance.