
Le Centre de Formation judiciaire (CFJ), en partenariat avec l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), a démarré ce mardi une conférence sous régionale sur le thème : « Intelligence artificielle (IA) et Etat de droit en Afrique de l’Ouest ». La conférence, qui se déroule du 25 au 27 février 2025, enregistre la participation des Directeurs généraux des institutions de formation judiciaire de l’Afrique de l’Ouest accompagné de leurs proches collaborateurs.
Elle vise, d’une part, à renforcer les capacités des magistrats et autres acteurs judiciaires sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le traitement des contentieux au niveau des systèmes judiciaires et, d’autre part, à permettre aux écoles de formation judiciaire à implémenter le module s’y rapportant dans la formation initiale des auditeurs de justice.
La cérémonie d’ouverture a été présidée Monsieur Samba Kane, Conseiller Technique, Représentant du Ministre de la Justice, en présence de Monsieur Souleymane Teliko, Directeur général du Centre de Formation judiciaire, de Monsieur Isaac Yankhoba Ndiaye, Président du Conseil d’Administration du CFJ et de Monsieur Elvis Michel Kenmoe, Représentant le résident permanent de l’UNESCO au Sénégal.
Dans son discours de bienvenue, Monsieur le Directeur général du CFJ a souligné l’importance de l’intelligence artificielle qui influe fortement sur les interactions sociales. A ce propos, il dira que : « Cette tribune sera l’occasion de réfléchir sur les opportunités et risques de l’IA afin de pouvoir l’intégrer dans notre système de formation ».
Monsieur le Conseiller technique du Ministre de la Justice a abondé dans le même sens. Il a reconnu que le développement fulgurant de la technologie, particulièrement les systèmes d’intelligence artificielle, a refaçonné considérablement les modes de vies et influencé les pratiques professionnelles. L’impact de l’IA sur notre système judiciaire mérite une attention particulière. Par ailleurs, il a affirmé qu’« il est indéniable que l’intelligence artificielle est en train d’impacter le domaine judiciaire, dans les procédures, les décisions des juges, la police prédictive, la résolution des litiges … ».
Au-delà, il s’agit d’évaluer les risques qui lui sont liés. Chaque système judiciaire doit être doté de l’expertise et de compétences nécessaires pour répondre aux implications éthiques, légales et en matière de droits humains découlant du déploiement des systèmes d’IA.
Pour l’UNESCO, partenaire privilégié, l’atelier rentre dans le cadre de son programme dénommé « Initiative pour les Juges ». Selon le représentant, Monsieur Elvis Michel Kenmoe, « l’intelligence artificielle présente beaucoup d’opportunités, mais il faudrait également porter une attention singulière sur les risques qu’elle peut engendrer ».
Des responsables des institutions de formation judiciaire venus de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Togo et du Burkina Faso prennent part à cette importante activité afin de parvenir à la conciliation irréversible entre Intelligence artificielle et Etat de droit.
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