
Le Centre de Formation Judiciaire en collaboration avec le Programme Opérationnel Conjoint (POC II) a clos ce mercredi un séminaire de trois jours consacré à la lutte contre la traite des personnes et le trafic des migrants (TPTM). Cette rencontre a réuni à Dakar des responsables d’institutions de formation de la sous-région, des magistrats, des policiers ainsi que des experts engagés contre ces deux fléaux majeurs qui portent atteinte à la dignité humaine.
Tout au long de ces journées d’échanges, les participants ont abordé plusieurs thématiques cruciales, notamment les généralités sur la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, l’assistance, la protection et la prise en charge des victimes, les modalités de coopération internationale, les enjeux liés à la sécurité des frontières, ainsi que les principes de libre circulation en Afrique. Le traitement des procédures en matière de TPTM, le respect des droits humains et la coopération judiciaire, les problématiques liées au retour volontaire, à l’accueil et au suivi des migrants ont également fait l’objet de larges débats et de recommandations pertinentes.
Lors de la cérémonie de clôture, M. Souleymane Teliko, Directeur général du CFJ, a salué la richesse des échanges et la qualité des contributions : « Les témoignages, les analyses et les propositions partagées ont mis en lumière les multiples dimensions juridiques, sociales, économiques et sécuritaires de ces fléaux. Plus encore, ils ont rappelé que derrière chaque chiffre, il y a des vies, des visages, des familles brisées ».
Il a souligné que cette conférence ne devait pas se limiter à de simples constats. Elle devrait être l’occasion de transformer les conclusions des travaux en un véritable levier d’action. Pour y parvenir, il conseille d’« identifier des pistes concrètes par le renforcement de la coopération régionale et internationale, l’harmonisation des cadres juridiques, la protection des victimes placée au cœur de nos priorités, et bien sûr, la lutte contre l’impunité des trafiquants ».
Monsieur Souleymane Teliko a également lancé un appel à un’engagement collectif et durable, car « Cette conférence n’est pas une fin, mais un point de départ. L’élan que nous avons créé ensemble doit se poursuivre sur le terrain, dans les politiques publiques, dans le travail des ONG, dans la coopération entre États et dans l’implication des communautés ».
Enfin, il a réitéré sa volonté ferme de veiller à la mise en œuvre rigoureuse des recommandations issues de cette rencontre, dans le but de renforcer l’efficacité de la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic des migrants dans la région.